Interview d’une ex-râleuse

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Aujourd’hui j’avais envie de vous faire partager le témoignage de quelqu’un qui force mon admiration: Tib’ a commencé le challenge « j’arrête de râler » depuis 72 jours et nous offre une vision joyeuse et lucide de son parcours. Un récit qui devrait en motiver plus d’un! (je vous encourage vivement à lire l’interview jusqu’au bout).
Qui es tu Tib’?
Moi c’est Tib’, c’est aussi mon surnom à la « maison ». J’ai 38 ans mais on s’en moque. On râle à tout âge !
– 29/03/11 début du challenge !
– Avant de commencer ce challenge, qu’est ce qui te faisais vraiment, franchement, râler? 
En voiture j’étais passée maître dans le fait de projeter mes frustrations ! Avec le temps tout prenait une amplitude telle que j’anticipais les moindres mauvais gestes des conducteurs autour de moi. Les distances de sécurité devenaient pour moi l’ennemi public numéro 1 ! Sans parler de la vitesse, et des priorités.
« Regarde celui-là derrière, il va me doubler et il va me coller pour se rabattre juste devant mon nez ! » « Eh voilà, espèce de …. ! » Il finissait par ne plus y avoir assez de choix d’insultes dans mon palmarès!
Dans les derniers temps, c’était quasiment dispute sur dispute chaque fois que j’étais passagère…
Voilà le gros point lugubre de ma « râlerie »! Mais tout était comme ça, même les sorties devenaient des moments de critiques sur tout et surtout sur RIEN ! J’étais bien trop dans l’anticipation, je voulais que tout soit sous mon contrôle et si finalement ce n’était pas comme je me l’étais projetée, eh bien « râlerie » et toute sa clique venaient au galop !

Les contrariétés du au fait de râler après ma moitié étaient telles que le déplaisir était invité même dans les moments de loisirs. Et pourtant, ce n’est pas l’amour qui manque, ni le fait de s’émerveiller !
En fait, je sombrais petit à petit, à cause de l’effet « râlerie », dans « une négativité »  telle que plus rien ne me faisait envie.
Cependant, je m’étais un peu calmée, car fin de l’année dernière (2010) et les bonnes résolutions de la nouvelle année, j’avais déjà essayé de faire des efforts, mais sans le même résultat.
Et maintenant?
Maintenant, 72 jours après cette remise en question nécessaire et précieuse (« j’arrête de râler » par Christine Lewicki), c’est moi qui dit, -« mais attends, on est là pour se détendre, on a le choix nous, c’est un privilège de pouvoir avoir des loisirs, alors zen ! »
Je n’envisage plus mes déplacements, je conduis, point c’est tout ; j’ai un but à la fin de ma route et c’est déjà pas mal du tout. Mes sorties, je les mets sur les rails qu’elles méritent, un privilège de pouvoir les vivre !
– Arrêter de râler, finalement ça change quoi?
Ça change TOUT ! Oui d’accord, c’est facile de dire ça. Physiquement, mon corps se détend, depuis près de 3 ans je souffre de bruxisme (survenu après un incident important) ; bien, j’arrive de plus en plus à le contrôler, car je stimule mes pensées positives. Mes muscles se détendent et mes « vieux os »  me font moins souffrir. La ride du Lion se détend. Par contre je suis déçue, je ne fais toujours qu’un mètre cinquante, je pensais que cela m’aurait fait grandir un peu ! 
Psychologiquement, c’est véritablement libérateur ! Je ne m’étais pas perdue de vue, mais je me redécouvre différemment avec plus de sérénité, les mots se libèrent et les maux conscients et inconscients aussi. Je ne râle plus, je trouve de meilleures expressions et les mots se dévoilent à moi, comme par exemple, « nouvel éveil » ou encore, « oxygène ». Oui, voici les effets secondaires d’arrêter de râler (…de se prendre la tête), moins de colère et de nouvelles façons de penser, de s’exprimer.
Bon, ce n’est pas tous les jours non plus, on ne change pas comme ça ! J’ai juste l’impression d’être une pâte à modeler entre mes propres mains (tiens, encore une nouvelle image). Les murs qui s’amoncelaient deviennent petit à petit des fenêtres grandes ouvertes pour affronter les objectifs naissants. Je n’en suis qu’au début et je calme mon enthousiasme, car je veux que cela soit durable ; que ces découvertes liées à un comportement positif avec d’autres réflexes, soient marquantes et pérennes.
Dans l’action, ça change notre vie relationnelle, je suis plus captive, moins sensible (enfin c’est encore en travaux), je souris plus naturellement avec le coeur, je profite des moments même banals plus facilement. Et les pensées positives à la place des frustrantes, s’exercent à devenir naturelles. Mais enfin, je le dis encore, je n’en suis qu’au début. Alors la suite ne peut-être que meilleure !
– Si tu avais UN truc, un conseil, une astuce à donner aux courageux qui entament le challenge, quel serait il?

 

Après, tout dépend de ce que l’on recherche ; de quoi on a besoin et à quoi on veut arriver. Cependant, je suggérerais de se laisser porter par les sensations, les ressentis sont là pour nous guider aussi, surtout les positifs.
Si on veut approfondir, parce que l’on a conscience que les « râleries » sont aussi dues à des frustrations plus importantes que de la vie quotidienne, comme dans mon cas, j’encourage à l’écriture et/ou l’expression orale. Car les maux on les panse par les mots aussi. Je pense que si pour accompagner le challenge de Christine Lewicki de « j’arrête de râler », je n’avais pas écrit (mon blog et fiches bristoles) ou mis verbalement ce que je ressentais, je n’aurais pas été aussi loin en 70 jours passés avec la danse du bracelet.
Je conseille avant tout, de vivre les choses avec simplicité, car arrêter de râler c’est appuyer sur la pédale de freins des « prises de têtes ».
Bien sûr ceux qui on envie et qui on un peu peur de s’affronter, n’hésitez pas à lire le livre de Christine Lewicki « J’arrête de râler », car au-delà du fait que c’est son challenge, elle l’a véritablement vécu,  a réussi son propre défi seule ! Rien que pour cela, lire ses conseils et impressions, cela ne peut qu’aider à se détendre.
Il n’y a aucun mal à se faire du bien, avoir le « smile » c’est toujours mieux que de voir la vie en gris. Bonnes célébrations !
NB: malgré tous mes efforts je n’ai toujours pas découvert comment changer la taille de la police de ce dernier paragraphe… si l’un d’entre vous blogue sous WordPress, je lui serais éternellement reconnaissante de m’éclairer, merci! 

Une réponse "

  1. Bonjour et merci encore de m’avoir proposé de mettre ces mots là, ici, pour tous ! Lorsque je les relirai après quelques étapes supplémentaires dans ce challenge, j’en tirerai moi aussi quelque chose de plus, j’en suis sûre.

    Bonne continuation !

    N.B.: Voici un lien vers un post sur le forum de « wordpress », il me semble avoir décelée la réponse à ta question concernant tes difficultés techniques : http://fr.forums.wordpress.com/topic/taille-police-de-caractere

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