Je réalise, en avançant dans ce challenge « j’arrêter de râler », qu’il existe une difficulté que j’ai sous estimé: le vide (hohééé y’a quelqu’unnnn?)
En effet, et comme le souligne très bien C.Lewicki, les râleries prennent de la place. Et quand s’essaye à arrêter de râler, ça créé un vide … inconfortable. Or la nature a horreur du vide… et moi aussi.
Ce vide me met mal à l’aise. J’entends par là que, quand je suis devant une situation où je suis sur le point de râler, de « m’agacer verbalement », et que je me censure en pensant à mon challenge, je me sens mal à l’aise. Parce que je ne sais pas par quoi remplacer cette râlerie. J’ai essayé de me contenter de me taire, de ravaler la critique, le mot blessant, la complainte qui était sur le point de naître. Mais je me sens frustrée. Il me manque quelque chose. L’envie de crier « fuck » en comme …
Du coup, je me sens bouillonner intérieurement, j’ai le fameux » noeud dans le ventre » et le fait de ne pas exprimer ma frustration amplifie encore un peu cette sensation d’inconfort.
Quelques trucs pour remplacer les râleries:
J’ai évoqué brièvement dans le post précédent, les outils de communication non violente donnés par C.Lewicki dans son livre. Mais dans certaines situations particulières, il m’est encore trop difficile de les appliquer. Je n’arrive pas à remplacer » j’en ai vraiment marre de ce foutoir permanent » par » Ce désordre précis dans cette pièce en particulier m’agace, je me sens oppressée, aussi j’aimerais que tout le monde range après soi, ce qui me paraît juste et respectueux de ce que je fais dans cette maison« . Trop long d’une part, et j’ai l’impression de ne pas me défouler, de ne pas sortir ce que j’ai dans les tripes d’autre part.
Ce qui est un tort, nous parlions hier du « mot juste » et même si « foutoir » me parait plus approprié que » désordre » sur le moment, je suis sure d’une seule chose: je ne suis absolument pas entendue quand je m’exprime de cette façon. Je récolte, au mieux un » ouioui » au pire un silence pesant. Ce n’est perçu par mon entourage que comme une jérémiade de plus sur le thème du ménage. Ce qui me met encore un peu plus en boule, et me fait râler encore d’avantage.
Alors comment faire? Comment combler le vide laisser par la râlerie avortée? Voici une liste non exhaustive de petits « trucs » qui peuvent fonctionner pour certains, n’hésitez pas à compléter dans les commentaires si vous le souhaitez:
– Sourire. Ca parait idiot, dit comme ça. On s’apprête à râler, à pester voire à tempêter, et on sourit. Pourtant, les scentifiques s’accordent à dire que sourire avec les lèvres fait sourire le cerveau: si vous vous forcez à sourire, même de façon artificielle, vous vous sentirez mieux, inévitablement. Et dans mon cas, celà me donne un air énigmatique à la Greta Garbo qui laisse mon interlocuteur perplexe. Toujours mieux que de passer pour une ronchonneuse.
– Marcher: aller faire un tour, sortir, s’aérer, même vingt minutes. C’est une habitude que j’ai, je suis une femme d’extérieur, et en cas de frustration, quand je me sens bloquée, quand les mots ne viennent pas, je préfère aller faire une petite promenade. Ceci ayant l’avantage de mettre les idées au clair, et de raffermir les fessiers, quand même.
– Respirer: la fameuse » respiration par le ventre » qui oxygène le cerveau et détend immédiatement : on inspire lentement par le nez, on retient sa respiration quelques secondes et on expire le plus lentement possible. A faire trois fois de suite pour devenir un vrai petit bouddha tout zen.
– Partir: Ce petit truc est valable pour moi. Pas sur que la suite soit recommandée en cas d’enervement, mais quand il s’agit de mes enfants par exemple, que j’ai envie d’exploser, je préfère quitter la pièce et prendre le temps nécessaire pour réaliser que non, sortir toutes les couches du paquet et les tremper dans les toilettes, ce n’est pas SI grave.
– Célébrer: Célebrer c’est exprimer de la gratitude pour toutes les belles choses qu’il nous est donné de vivre. L’idée est de remplacer le négatif par du positif qui nourri et enchante. Difficile à faire en contexte, mais très gratifiant au moment du bilan du soir, confortablement installée sur le canapé une tasse de café à la main.
Et vous? Quels sont vos petits trucs pour remplacer la râlerie?