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Râleries du jour bonjour

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Levée depuis seulement une heure, j’en suis à déjà deux râleries/râlage/râlations:

Râlerie number one:

Les chaussons de Minus :

La situation: Minus a de la fièvre. Je veut lui mettre ses chaussons. Minus a deux ans et traine pour mettre ses chaussons. Un peu.

La râlerie:  » Hého Minus, ça va bien maintenant, ca fait 10 minutes qu’on y est avec cette histoire de chaussons »

L’analyse: c’est FAUX votre honneur! on devait y être depuis trois minutes tout au plus. Le fond du problème étant que je n’avais pas pris mon café et rien de moins envie que de me lancer dans la course au bébé pieds nus.

La célebration: Mon enfant a ses deux pieds. C’est déjà pas si mal.

Râlerie number two:

Le chantier du coin de la rue

La situation: Nous avons emmenagé dans une rue calme et arborée il y a un an. Aujourd’hui, les arbres ont été abattus d’un côté et remplacés par un internat de 500 places en cours de construction. Il ya  donc des travaux de 7h du matin à 20h le soir, avec grues et ce qui s’ensuit.

La râlerie:  » C’est le pus gros chantier que j’ai vu et il faut que ce soit devant chez moi! »

L’analyse: C’est toujours faux, évidemment! hého en plus de 30 ans j’en ai vu des plus gros des chantiers. Et puis il est pas exactement devant chez moi en plus, il est un peu sur la droite. Je suis en tout cas parmi les plus épargnés de la rue. Mais les chantiers et le bruit des travaux m’a toujours mise de mauvaise humeur.

La célébration: ok c’est pas les Twin Towers non plus. ce qui en un sens m’aurait arrangé. Rapport au fait qu’elles sont plus là, contrairement à mon chantier. Bref je m’égare.

Bref ça promet pour la journée… 

Communiquer sans stress

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J’ai un peu perdu le fil dans le nombre de mes râleries quotidiennes. Pour autant, ce break vacanciers m’a donné le recul nécessaire pour récolter mille petites réflexions sur ma relation aux autres et à la vie en général. 

J’ai entre autre eu une révelation qui en fera sourire plus d’un(e) par sa banalité:

Mieux vaut ne pas chercher à communiquer  dans les moments de stress.

Et pour moi c’est une grande découverte: trop de lectures de développement personnel sur l’importance du bien communiquer dans le couple (  » communiquer en douceur » « parler avec son conjoint »  » toi et moi on va parler », etc…) ont fait de moi une acharnée de la communication à tout prix. Peu importe le sujet, peu importe l’instant, l’état d’esprit des protagonistes, il fallait en parler absolument.

 J’avais fait plusieurs tentatives avant de partir en vacances pour appliquer les fameux conseils de la communication non violente et tenter de mettre les mots justes sur ma frustration et/ou ma colère. Ca s’est chaque fois soldé sur un échec retentissant: j’avais le sentiment de ne pas être comprise, et la réaction attendue ne venait jamais. Finalement je me retrouvais au point zéro avec encore plus de frustration au compteur, et donc…je râlais d’avantage:  » tu ne m’écoutes jamais »  » ça ne sert à rien de  discuter avec toi« , « de toute façon c’est toujours de ma faute avec toi »  » et toi? qu’est ce que tu fais pour que ça aille mieux? » bref je pointais « l’autre » du doigt sans vergogne, lui mettant sur le dos toute la responsabilité d’un dialogue dont le fil avait été rompu depuis quelques temps déjà ( vous noterez la profusion de  » toujours » et de « jamais », typique de l’exagération et de la mauvaise foi. Oui ceci est mon coming out: je peux être de mauvaise foi).

Sauf que… une fois libérée du stress, loin des soucis d’argent, des réveils nocturnes des bébés, du rythme effréné du quotidien, comme par magie j’ai réussi à dire de nouveau ce que je ressentais vraiment, sans accuser, ni crier ni même râler. J’avais notamment un « aveu » à faire, rien de bien grave, mais j’avais par colère cherché à blesser mon conjoint en grossissant une situation déjà un peu compliquée. Je me rongeais les sangs depuis des semaines:  » comment lui dire que ça ne s’est pas vraiment passé comme ça sans le mettre en colère ni me couvrir de ridicule? » Finalement j’ai bien fait d’attendre: un soir, en prenant l’apéro, dans un environnement fait de montagnes et de chant des cigales, je me suis entendue lui dire :  » Je suis désolée pour ce qui s’est passé. J’ai exagéré les choses pour te blesser, c’était vraiment nul, je regrette, je ne recommencerais plus« . Franchement, je me suis surprise moi même: les mots sont sortis tout seuls, sans aigreur, sans anxiété et le résultat a été  celui que j’attendais: un sourire sincère et «  c’est pas grave. merci d’avoir eu le courage de me le dire ». J’en suis restée comme deux ronds de flan comme dirait ma grand-mère!

Alors c’était ça le problème? J’ai longtemps cru que je pouvais dire les choses correctement et sans ressentiment alors même que je me sentie blessée ou en colère: grossière erreur, nos mots reflètent parfaitement notre état d’esprit du moment: comment faire passer un message de paix quand on est soi-même en guerre?

Alors nous sommes d’accord; nous ne sommes par tous les jours en train de siroter un apéritif en écoutant le chant des cigales mais une chose est sure: comme le dit une tortue de ma connaissance, rien ne sert de courir, il faut partir à point: pour dire ce qui ne va pas, attendez d’être bien!

NB: La photo n’a rien à voir avec l’article. Juste, Sim m’a toujours fait penser à une tortue.

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Allez, comme je suis sympa et que je vous abandonne pour une semaine complète, je vous ai préparé une petite surprise: Christine Lewicki, coach certifiée, fondatrice de O coaching et ‘auteure de « J‘arrete de râler« , a gentiment accepté de répondre à quelques questions. Portrait d’une femme entrepreneur pas comme les autres:

Dirais tu que tu étais une grosse râleuse avant de commencer ce challenge?
C.L: « en fait je pensais que je ne ralais pas tant que cela. Je suis plutot quelqu’un qui prend la vie du bon cote et pourtant un soir j’ai pris conscience que si je me couchais le soir, vidée, lessivée, épuisée c’est parce que je râlais ! On a tous une râleur chronique autour de nous ( un oncle, une collègue, un parent…) moi je n’étais pas comme cela. Je râlais quand  » J’avais de bonnes raisons » le truc c’est que j’avais tout de même trop de  » bonnes raisons » et cela me polluait franchement la vie ! »
Quelles étaient les situations qui te faisaient le plus râler?
C.L: « Le ménage, être en retard, mal au dos, le bazar, les enfants, les finances.
Et aujourd’hui? raler ne fait plus vraiment partie de mes options. J’ai réorganisé pas mal de choses dans ma vie alors deja je profite beaucoup  plus. Et maintenant je sais prendre le problème en main quand c’est important et lâcher prise quand cela ne l’est pas ».
Comment explique tu le succès de ton blog, puis de ton livre?
CL: « Je pense que les lecteurs apprécie que je  » Walk my talk ». Je ne suis pas une donneuse de leçons, je partage mon chemin, je met les mains dans le cambouis, je fais ce que je dis….. et beaucoup de personnes se reconnaissent de mes histoires. Eux aussi prennent conscience que râler c’est se punir soit même et eux aussi ont envie de vivre mieux leur propre vie ».
Enfin on note une nette majorité de femmes sur ton blog, les hommes seraient ils moins râleurs?
C.L: « Non je ne crois pas du tout que les hommes soient moins râleurs ( une journaliste m’a parle hier d’une étude qui dirait que les hommes plus âgés sont les plus râleurs ). En tout cas les hommes ont peut être plus de mal a l’admettre, a voir l’intérêt de changer cela pour eux même ou a partager sur un blog ».
Merci à Christine Lewicki.
– Afficher le texte des messages précédents –

JOUR 6

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 Je pars en vacances demain, dans un gîte perdu dans la pampa, sans connexion internet ( autant dire le bout du monde, je ne sais pas si je vais survivre à ça. L’occasion pour moi de mesurer également l’étendue de ma dépendance à tout ce qui touche au net et aux réseaux sociaux, et qui me pousse à faire plusieurs choses en même temps: 

Travailler, aller sur Facebook, répondre à un mail, retourner à mon dossier, checker le statut de mes amis FB, regarder la vidéo Youtube qui fait le buzz, travailler de nouveau, etc… autant dire autant de choses qui font mon quotidien et auxquelles je suis addict ( les blogs, les réseaux sociaux, etc…) mais qui me poussent aussi à ne jamais être complètement à ce que je fais. Et vous savez ce qui se passe quand on n’est pas à 100% à ce qu’on fait?

1. On fait des bêtises=> on râle

2. On a l’impression que le temps a filé sans qu’on n’est rien pu faire dans la journée => on râle

3. On est sous pression, totalement tiraillé par l’autre tâche mise en attente par ces activités chronophages ( rappeler un client, prendre RV chez le medecin pour Minus, répondre au mail d’un contact FB, préparer mentalement le menu du soir ( est ce qu’il reste des tomates?), etc…)=> on râle.

C’est exactement pour cette raison que je pars dans un endroit isolé, déconnecté du monde et… sans enfants ( CA ce sont de vraies vacances!). A priori, il devrait m’être plus facile de ne pas râler, à priori seulement car les habitudes ont la peau dure. Une occasion en or pour m’observer à la loupe (hou la grosse bebête) et decortiquer tous ces reflexes quasi pavloviens qui me font râler.

 En attendant n’hésitez pas à aller vous balader et  et à choper au vol tous ces petits instants de bonheur

Bonne semaine sans râler ! ( croix de bois croix de fer…)

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En passant, une petite vidéo qui m’a bien fait rire sur ce qu’est devenu ma vie depuis que j’ai mon Iphone. Enjoy!

Interview d’une ex-râleuse

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Aujourd’hui j’avais envie de vous faire partager le témoignage de quelqu’un qui force mon admiration: Tib’ a commencé le challenge « j’arrête de râler » depuis 72 jours et nous offre une vision joyeuse et lucide de son parcours. Un récit qui devrait en motiver plus d’un! (je vous encourage vivement à lire l’interview jusqu’au bout).
Qui es tu Tib’?
Moi c’est Tib’, c’est aussi mon surnom à la « maison ». J’ai 38 ans mais on s’en moque. On râle à tout âge !
– 29/03/11 début du challenge !
– Avant de commencer ce challenge, qu’est ce qui te faisais vraiment, franchement, râler? 
En voiture j’étais passée maître dans le fait de projeter mes frustrations ! Avec le temps tout prenait une amplitude telle que j’anticipais les moindres mauvais gestes des conducteurs autour de moi. Les distances de sécurité devenaient pour moi l’ennemi public numéro 1 ! Sans parler de la vitesse, et des priorités.
« Regarde celui-là derrière, il va me doubler et il va me coller pour se rabattre juste devant mon nez ! » « Eh voilà, espèce de …. ! » Il finissait par ne plus y avoir assez de choix d’insultes dans mon palmarès!
Dans les derniers temps, c’était quasiment dispute sur dispute chaque fois que j’étais passagère…
Voilà le gros point lugubre de ma « râlerie »! Mais tout était comme ça, même les sorties devenaient des moments de critiques sur tout et surtout sur RIEN ! J’étais bien trop dans l’anticipation, je voulais que tout soit sous mon contrôle et si finalement ce n’était pas comme je me l’étais projetée, eh bien « râlerie » et toute sa clique venaient au galop !

Les contrariétés du au fait de râler après ma moitié étaient telles que le déplaisir était invité même dans les moments de loisirs. Et pourtant, ce n’est pas l’amour qui manque, ni le fait de s’émerveiller !
En fait, je sombrais petit à petit, à cause de l’effet « râlerie », dans « une négativité »  telle que plus rien ne me faisait envie.
Cependant, je m’étais un peu calmée, car fin de l’année dernière (2010) et les bonnes résolutions de la nouvelle année, j’avais déjà essayé de faire des efforts, mais sans le même résultat.
Et maintenant?
Maintenant, 72 jours après cette remise en question nécessaire et précieuse (« j’arrête de râler » par Christine Lewicki), c’est moi qui dit, -« mais attends, on est là pour se détendre, on a le choix nous, c’est un privilège de pouvoir avoir des loisirs, alors zen ! »
Je n’envisage plus mes déplacements, je conduis, point c’est tout ; j’ai un but à la fin de ma route et c’est déjà pas mal du tout. Mes sorties, je les mets sur les rails qu’elles méritent, un privilège de pouvoir les vivre !
– Arrêter de râler, finalement ça change quoi?
Ça change TOUT ! Oui d’accord, c’est facile de dire ça. Physiquement, mon corps se détend, depuis près de 3 ans je souffre de bruxisme (survenu après un incident important) ; bien, j’arrive de plus en plus à le contrôler, car je stimule mes pensées positives. Mes muscles se détendent et mes « vieux os »  me font moins souffrir. La ride du Lion se détend. Par contre je suis déçue, je ne fais toujours qu’un mètre cinquante, je pensais que cela m’aurait fait grandir un peu ! 
Psychologiquement, c’est véritablement libérateur ! Je ne m’étais pas perdue de vue, mais je me redécouvre différemment avec plus de sérénité, les mots se libèrent et les maux conscients et inconscients aussi. Je ne râle plus, je trouve de meilleures expressions et les mots se dévoilent à moi, comme par exemple, « nouvel éveil » ou encore, « oxygène ». Oui, voici les effets secondaires d’arrêter de râler (…de se prendre la tête), moins de colère et de nouvelles façons de penser, de s’exprimer.
Bon, ce n’est pas tous les jours non plus, on ne change pas comme ça ! J’ai juste l’impression d’être une pâte à modeler entre mes propres mains (tiens, encore une nouvelle image). Les murs qui s’amoncelaient deviennent petit à petit des fenêtres grandes ouvertes pour affronter les objectifs naissants. Je n’en suis qu’au début et je calme mon enthousiasme, car je veux que cela soit durable ; que ces découvertes liées à un comportement positif avec d’autres réflexes, soient marquantes et pérennes.
Dans l’action, ça change notre vie relationnelle, je suis plus captive, moins sensible (enfin c’est encore en travaux), je souris plus naturellement avec le coeur, je profite des moments même banals plus facilement. Et les pensées positives à la place des frustrantes, s’exercent à devenir naturelles. Mais enfin, je le dis encore, je n’en suis qu’au début. Alors la suite ne peut-être que meilleure !
– Si tu avais UN truc, un conseil, une astuce à donner aux courageux qui entament le challenge, quel serait il?

 

Après, tout dépend de ce que l’on recherche ; de quoi on a besoin et à quoi on veut arriver. Cependant, je suggérerais de se laisser porter par les sensations, les ressentis sont là pour nous guider aussi, surtout les positifs.
Si on veut approfondir, parce que l’on a conscience que les « râleries » sont aussi dues à des frustrations plus importantes que de la vie quotidienne, comme dans mon cas, j’encourage à l’écriture et/ou l’expression orale. Car les maux on les panse par les mots aussi. Je pense que si pour accompagner le challenge de Christine Lewicki de « j’arrête de râler », je n’avais pas écrit (mon blog et fiches bristoles) ou mis verbalement ce que je ressentais, je n’aurais pas été aussi loin en 70 jours passés avec la danse du bracelet.
Je conseille avant tout, de vivre les choses avec simplicité, car arrêter de râler c’est appuyer sur la pédale de freins des « prises de têtes ».
Bien sûr ceux qui on envie et qui on un peu peur de s’affronter, n’hésitez pas à lire le livre de Christine Lewicki « J’arrête de râler », car au-delà du fait que c’est son challenge, elle l’a véritablement vécu,  a réussi son propre défi seule ! Rien que pour cela, lire ses conseils et impressions, cela ne peut qu’aider à se détendre.
Il n’y a aucun mal à se faire du bien, avoir le « smile » c’est toujours mieux que de voir la vie en gris. Bonnes célébrations !
NB: malgré tous mes efforts je n’ai toujours pas découvert comment changer la taille de la police de ce dernier paragraphe… si l’un d’entre vous blogue sous WordPress, je lui serais éternellement reconnaissante de m’éclairer, merci! 

Jour 4: Comment rester zen avant un départ en vacances ?

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Pour la plupart d’entre nous, vacances riment avec détente, relaxation, bien-être et temps pour soi.Pour moi en revanche, les départs en vacances (ou en weekend) sont une « zone rouge » que j’ai récemment identifiée comme étant un terrain propice à la râlerie. 

L’envie de bien faire, de ne rien oublier et toujours cette quête de la perfection genèrent un stress qu’il m’est difficile d’identifier sur le moment, qui provoque sans coup manquer une ambiance pour le moins… tendue. Pourtant, un peu de recul sur soi-même serait le bienvenu pour faire le pont et identifier la source précise du stress.

Une fois la zone de stress identifiée, il s’agira de s’adapter à la situation. Et c’est bien là l’une des clés: la souplesse. La vie est ce qu’elle est, avec ses turbulences et ses aléas.Vouloir s’y opposer est aussi vain que de se taper la tête contre les murs en criant  » non je ne céderais pas! » (et un peu ridicule je suis d’accord). Selon la religion bouddhiste, l’homme ne peut pas trouver le bonheur tant qu’il n’a pas compris et intégré « l’impermanence » des choses: la vie est un perpétuel mouvement de va et vient, rien n’est immobile et pour trouver le bonheur, il faut se mouvoir avec elle.

Mais assez de théorie. En pratique, qu’est ce que ça donne? 

Vous partez en vacances le lendemain matin à l’aube.Vous avez disons, deux enfants en bas âge. Vous devez penser à tout, y compris à l’impensable. Vous êtes fatiguée de votre journée, les enfants courent partout en criant ( ou se contentent de baver en criant pour les plus jeunes), bref c’est le chaos. La réaction réflexe? Pression=> Stress=> râleries  . On râle contre la valise qui refuse de fermer contre le grand qui se suspend à la tringle à rideaux contre le conjoint qui nous demande si il prend son écharpe pour partir aux Bahamas bref on cherche à tout contrôler, on se crispe, on lutte… et ça se passe dans les cris, le sang et les larmes (ou presque).

Or, on notera que nous sommes des Etres d’habitudes qui peuvent répéter à l’infini les mêmes shémas. Je m’explique: Ici, les marqueurs de stress sont en réalité le manque de temps et la présence des enfants. Une fois identifiés, il n’y a donc plus qu’à s’adapter: Pourquoi ne pas préparer la liste de tout ce que vous souhaitez emmener pour chaque membre de la famille une semaine à l’avance, et commencer les valises à un moment où les enfants sont chez la nounou, ou au parc avec le papa? ( oui nous sommes dans un shéma « Maman fait les valises Papa promène les enfants » ce qui est encore malheureusement la règle commune ou presque).

Une fois débarrassée de ces petits riens qui deviennent des petits touts et transforment votre départ en vacances en remake de Platoon, parions que vos râleries ne deviendront qu’un lointain souvenir.

NB: l’auteure de ce blog  a personnellement expérimenté cette méthode il y a deux jours et la recommande vivement.

 

JOUR 3: Remplir le vide

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Je réalise, en avançant dans ce challenge « j’arrêter de râler », qu’il existe une difficulté que j’ai sous estimé: le vide (hohééé y’a quelqu’unnnn?)

En effet, et comme le souligne très bien C.Lewicki, les râleries prennent de la place. Et quand s’essaye à arrêter de râler, ça créé un vide … inconfortable. Or la nature a horreur du vide… et moi aussi.

Ce vide me met mal à l’aise. J’entends par là que, quand je suis devant une situation où je suis sur le point de râler, de « m’agacer verbalement », et que je me censure en pensant à mon challenge, je me sens mal à l’aise. Parce que je ne sais pas par quoi remplacer cette râlerie. J’ai essayé de me contenter de me taire, de ravaler la critique, le mot blessant, la complainte qui était sur le point de naître. Mais je me sens frustrée. Il me manque quelque chose. L’envie de crier « fuck » en comme …

Du coup, je me sens bouillonner intérieurement, j’ai le fameux  » noeud dans le ventre » et le fait de ne pas exprimer ma frustration amplifie encore un peu cette sensation d’inconfort.

Quelques trucs pour remplacer les râleries: 

J’ai évoqué brièvement dans le post précédent, les outils de communication non violente donnés par C.Lewicki dans son livre. Mais dans certaines situations particulières, il m’est encore trop difficile de les appliquer. Je n’arrive pas à remplacer  » j’en ai vraiment marre de ce foutoir permanent » par  » Ce désordre précis dans cette pièce en particulier m’agace, je me sens oppressée, aussi j’aimerais que tout le monde range après soi, ce qui me paraît juste et respectueux de ce que je fais dans cette maison« . Trop long d’une part, et j’ai l’impression de ne pas me défouler, de ne pas sortir ce que j’ai dans les tripes d’autre part.

Ce qui est un tort, nous parlions hier du « mot juste » et même si « foutoir » me parait plus approprié que  » désordre » sur le moment, je suis sure d’une seule chose: je ne suis absolument pas entendue quand je m’exprime de cette façon. Je récolte, au mieux un  » ouioui » au pire un silence pesant. Ce n’est perçu par mon entourage que comme une jérémiade de plus sur le thème du ménage. Ce qui me met encore un peu plus en boule, et me fait râler encore d’avantage.

Alors comment faire? Comment combler le vide laisser par la râlerie avortée? Voici une liste non exhaustive de petits « trucs » qui peuvent fonctionner pour certains, n’hésitez pas à compléter dans les commentaires si vous le souhaitez:

– Sourire. Ca parait idiot, dit comme ça. On s’apprête à râler, à pester voire à tempêter, et on sourit. Pourtant, les scentifiques s’accordent à dire que sourire avec les lèvres fait sourire le cerveau: si vous vous forcez à sourire, même de façon artificielle, vous vous sentirez mieux, inévitablement. Et dans mon cas, celà me donne un air énigmatique à la Greta Garbo qui laisse mon interlocuteur perplexe. Toujours mieux que de passer pour une ronchonneuse.

Marcher: aller faire un tour, sortir, s’aérer, même vingt minutes. C’est une habitude que j’ai, je suis une femme d’extérieur, et en cas de frustration, quand je me sens bloquée, quand les mots ne viennent pas, je préfère aller faire une petite promenade. Ceci ayant l’avantage de mettre les idées au clair, et de raffermir les fessiers, quand même.

Respirer: la fameuse  » respiration par le ventre » qui oxygène le cerveau et détend immédiatement : on inspire lentement par le nez, on retient sa respiration quelques secondes et on expire le plus lentement possible. A faire trois fois de suite pour devenir un vrai petit bouddha tout zen.

Partir: Ce petit truc est valable pour moi. Pas sur que la suite soit recommandée en cas d’enervement, mais quand il s’agit de mes enfants par exemple, que j’ai envie d’exploser, je préfère quitter la pièce et prendre le temps nécessaire pour réaliser que non, sortir toutes les couches du paquet et les tremper dans les toilettes, ce n’est pas SI grave.

Célébrer: Célebrer c’est exprimer de la gratitude pour toutes les belles choses qu’il nous est donné de vivre. L’idée est de remplacer le négatif par du positif qui nourri et enchante. Difficile à faire en contexte, mais très gratifiant au moment du bilan du soir, confortablement installée sur le canapé une tasse de café à la main.

Et vous? Quels sont vos petits trucs pour remplacer la râlerie?

 

JOUR 2

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De la colère…

Vous ai-je dit qu’en plus d’être une râleuse je suis colérique? Ca va probablement ensemble, à des degrés différents. Disons que je suis un peu « l’incroyable talent » de la crise de colère alors. C’est souvent bref, mais ça dépote.

En fait, j’ai raté mon challenge dès le lever.A croire que ma « zone rouge  » est comme celle de C.Lewicki : le matin.

A ma décharge, un énième réveil à 6h00 du mat’ par Cortex, le conjoint qui donne le biberon (ça c’est gentil) à Minus DANS LE LIT CONJUGAL  ( ça c’est pas gentil) bref je me suis levée d’une humeur de chien. Donc j’ai râlé. Et le conjoint aussi. Et j’ai fini par littéralement exploser, frustrée de ne pas être entendue depuis des mois (8 pour être exacte), d’avoir l’impression de parler dans le vide, tout le temps, de brasser du vent.

Ce qui est un peu difficile à gérer dans le cadre du challenge,

Imaginez la scène: 

– » Je peux savoir pour quelle raison probablement hautement philosophique mais néanmoins obscure tu t’obstines à filer le bib’ à Minus dans le lit à côté de moi-même ici présente qui, tu le sais, aimerait vivement me rendormir ( chien) » ( danse du bracelet)

–  » Je pense que tu pourras te plaindre quand tu donneras toi-même le bib’ en question »

–  » Je pense que tu pourras invoquer ce genre d’argument le jour où tu porteras un bébé pendant 18 mois ( les 2 confondus, hein j’ai la même gestation que tout le monde), que tu auras les seins qui ressembleront au visage de Christine de Bettencourt, et que tu auras environ un an de sommeil en moins dans la face.  » ( danse du bracelet).

–  » Mais arrête avec ton bracelet à la fin c’est ridicule! »

–  » C’est toi qui est ridicule, même sans bracelet » ( danse du bracelet).

Bref. Que ceux qui n’ont jamais connu une journée ENTIERE de prise de bec avec son conjoint me jettent le premier…bracelet.

Ce qui est certain, c’est que j’ai encore du chemin à parcourir en matière de communication non violente qui, selon  Christine Lewicki, représente pourtant un outil fondamental afin de choisir le mot juste, et de nous « permettre de trouver les mots qui nous permettront d’être compris et entendus ». 

A la fin de son livre, on peut même trouver une liste de mots qui permettent d’exprimer notre frustration avec les mots justes, sans dépasser les bornes ni généraliser ( le fameux  » il faut TOUJOURS que tu sois contre moi », qui si on y regarde de plus près n’a aucun sens).

Si j’avais été une bonne élève, j’aurais pu m’aider de cet outil de communication non violente, ce qui aurait pu donner:

–  » Je te suis reconnaissante de donner le biberon à Minus, mais je dois t’avouer que je suis desarçonnée par le fait que ce soit dans notre lit. Celà me dérange, parce que ça m’empêche de me rendormir, et comme tu le sais je travaille tôt le matin. Je suis sure que nous pouvons trouver un moyen pour que ce biberon du matin ne soit plus source de conflit entre nous, pourquoi ne pas le donner dans le salon? En échange, je donnerais celui du soir, si tu veux ».

–  » Ma chérie tu es décidément une femme merveilleuse. Tu sais, je crois que je vais désormais donner TOUS les biberons de Minus. Et faire également tout le ménage. Et les courses. Et les lessives ». Bon ok j’en rajoute.

Néanmoins, en l’écrivant noir sur blanc, je me rend compte à quel point mon premier réflexe est d’agresser quand je suis fatiguée et frustrée par quelque chose. Je ne pense pas pouvoir changer mon mode de communication du jour au lendemain, mais je peux au moins essayer…

 » Tout le monde se met en colère, c’est facile. Mais se mettre en colère avec la bonne personne, avec la bonne intensité, au bon moment, pour la bonne raison, d’une bonne manière, tout le monde n’en a pas la capacité, ce n’est pas facile ». Aristote

Citation tirée du livre de Christine Lewicki « J’arrête de râler! »

Et vous, vous arrivez à rester crédible en changeant le bracelet de côté en pleine dispute?

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Jamais content (clic clic!)

A ce soir pour le récit du JOUR 2 !